Et pour que bluRabbit comprenne mieux ^^
mercredi 23 février 2011
Ouganda et Homophobie.
Brenda est arrivée en France la semaine dernière. Elle a fui son pays, l'Ouganda, où la traque des lesbiennes et des gays ne semble pas connaître de répit, moins d'un mois après le meurtre de l'activiste David Kato. Dans sa première interview, qu'elle a accordée à Yagg, elle évoque les menaces de mort, les arrestations arbitraires et la façon dont elle a pu échappé à cette situation de danger permanent.
Le 29 septembre 2005, le président Museveni a fait passer dans la loi un amendement constitutionnel interdisant le mariage homosexuel, faisant de l'Ouganda le deuxième pays au monde à le faire, après le Honduras. Selon cet amendement, “le mariage est légal seulement s'il se conclut entre un homme et une femme”, et “il est illégal pour les couples homosexuels de se marier”
Législation sur l'homosexualité
Pas d'informations
Homosexualité légale
Mariage reconnu
Autre type d'engagement reconnu
Mariage à l'étranger reconnu
Pas de reconnaissance des couples homosexuels
Homosexualité illégale
Peine minimale
Peine importante
Prison à vie
Peine de mort
mardi 22 février 2011
Bidonvilles Bombay
Le nombre de personnes vivant dans des bidonvilles croît dans le monde à un rythme de 30 à 50 millions de personnes par an.
D'ici à 2050, la population des bidonvilles et des taudis, dans le monde pourrait atteindre 1.5 milliards en 2020, et 3 milliards en 2050, ( soit un tiers de la population mondiale ) si rien n'est fait pour enrayer la tendance.
Proportion de la population urbaine de chaque pays vivant dans des bidonvilles, d'après les définitions et les recherches de l'UN-Habitat :
0-10%
10-20%
20-30%
30-40%
40-50%
50-60%
60-70%
70-80%
80-90%
90-100%
No data available
lundi 21 février 2011
dimanche 20 février 2011
Société jetable ..
Si la population mondiale consommait comme un français, il nous faudrait 3 planètes, et si la consommation mondiale était calquée sur le modèle américain, 6 planètes seraient nécessaires. Pourtant nous n'en avons qu'une à partager et à transmettre à nos enfants !!
La société de consommation est aveugle, il n'y a pas de croissance et développement économique infinis possibles sur une planète dont les ressources sont limitées. Nous extrayons aujourd'hui deux fois trop de ressources fossiles et nous émettons dans l'atmosphère plus de deux fois plus de gaz carbonique que la planète ne peut en absorber. La biodversité s'effondre. Nous consommons en quelques décennies tout ce que la planète a accumulé en des millions d'années, comme le pétrole ! Et pour mieux "servir" cette société de consommation, 218 millions d'enfants de moins de 15 ans travaillent.
La société de consommation et l’émergence de la grande distribution en France à la fin des années 1950
vendredi 15 septembre 2006, par Nicolas MICHEL
Les supermarchés, les hypermarchés, puis les grandes surfaces spécialisées se développent rapidement en France à la fin des années 1950 et au début des années 1960, grâce à certains phénomènes de société sans lesquels ces grandes surfaces n’auraient pas eu de succès. Dans ce contexte, elles répondent aux besoins d’une nouvelle société, une société dite de consommation. Ce contexte apparu 20 et 30 ans plus tôt aux Etats-Unis, avait donné naissance aux grandes surfaces alimentaires que découvre la France avec un relatif retard.
Hausse du pouvoir d’achat
Durant les 30 glorieuses
La fin des années 1950, le début des années 1960 est une période de prospérité en France. Le taux d’activité des femmes se développe fortement. Une partie de la population rurale quitte les campagnes pour s’installer dans la périphérie des villes. Le pouvoir d’achat des ménages explosent. Ceux-ci s’équipent de voitures, de réfrigérateurs. Tout est réuni pour voir éclore et prospérer des grandes surfaces, à la place des commerces traditionnels.
Femmes actives
De plus en plus de femmes occupent un travail salarié à l’extérieur
Les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler à l’extérieur. Elles manquent de temps pour faire leurs courses quotidiennement comme dans le passé. Faire des courses volumineuses une fois par semaine est un besoin d’efficacité face à un emploi du temps de plus en plus contraint. La chose devient possible avec les grandes surfaces conçues pour vendre en grande quantité.
Mais faire son plein, une fois par semaine dans une grande surface, n’est guère envisageable en transport en commun, avec un cabas ou un caddie. Des courses importantes loin de son domicile relèvent alors du parcours du combattant.
Développement du parc automobile en France
Les consommateurs peuvent aller faire leurs courses en périphérie. Grâce au coffre, ils peuvent faire des achats en grande quantité.La démocratisation de l’automobile va les rendre possible. Grâce à leurs voitures, et aux coffres de celles-ci, les ménages vont pouvoir réaliser des courses volumineuses à 5, 10, 20 kilomètres de leur domicile.
Le concept de points de vente distribuant des produits en quantité importante, moins cher que dans le commerce traditionnel – car vendus en grande quantité avec des marges et des coûts réduits - nécessitait de grandes surfaces, construites à moindre coût. Ces nouvelles grandes surfaces ne pouvaient essentiellement s’implanter qu’en périphérie des villes, là où existaient des terrains peu onéreux. Cette localisation n’était réellement possible qu’à partir justement du moment où les ménages français commencèrent à posséder une voiture.
Démocratisation du réfrigérateur
Le réfrigérateur facilite la conservation des produits et donc les achats en grande quantité
La hausse du pouvoir d’achat des français se traduisit aussi par la démocratisation du réfrigérateur, inventé dans les années 1910 aux Etats-Unis. Le réfrigérateur permet de conserver les produits frais, et donc d’espacer les visites chez les commerçants. Faire des courses importantes devient possible aussi par rapport au souci de conservation des produits.
Immeubles de banlieue
Des banlieues à forte densité de population émergent à la périphérie des villesCette époque est également une période d’exode rural. De nombreux français quittent leurs campagnes pour les villes. Cette époque voit l’explosion des banlieues, avec un habitat très dense constitué de grands immeubles modernes. Les grandes surfaces seront les commerces dont ces zones d’habitation ont besoin : des commerces efficaces pour une population nombreuse.
Enfin, plus généralement, la France devient une société de consommation. La population veut consommer. Les fabricants multiplient les produits. Les petits commerces sont gênés, faute de place, par le grand nombre de nouveautés. Les grandes surfaces vont de ce point de vue aussi satisfaire la soif de consommation de la population et le besoin de place des fabricants pour leurs innovations.
Les grandes surfaces se sont donc multipliées à cette époque pour et grâce à cette nouvelle société. Sans elle, supermarché, hypermarché, GSS seraient restés des idées farfelues. Certains pays les découvrent depuis peu – en Europe de l’Est, en Asie -, car tout ou partie de leur population voit enfin leur pouvoir d’achat se développer.
voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programm%C3%A9e
mercredi 16 février 2011
Lapidation, moyen age ou Loi Antique ....
En Grèce antique
La lapidation est une méthode d'exécution connue dès l'époque homérique, principalement liée aux crimes sexuels et aux blasphèmes : dans la mythologie grecque, Ajax fils d'Oïlée échappe de peu à la lapidation après qu'il a tenté de violer Cassandre réfugiée auprès de l'autel d'Athéna. Après avoir découvert qu'il a tué son père et épousé sa mère, Œdipe souhaite mourir lapidé, mais ne trouvant personne autour de lui pour ce faire, se résout à se crever les yeux. Toutefois, la lapidation n'est pas couramment employée à l'époque archaïque et inspire plutôt une certaine répulsion : Eschyle la classe avec la décapitation, l'énucléation ou l'empalement comme les marques d'une « justice d'abattoir », propre aux Euménides non civilisées.
De nombreux tyrans grecs sont lapidés : Koes à Mytilène (Hérodote, V, 38), Mennès à Cumes (Nicolas de Damas, fragment 52), Néarque à Élée (Diogène Laërce, IX, 26 et Valère Maxime, III, 3, 2), Phalaris à Akragas (Valère Maxime, III, 3, 2).
Une autre occurrence de lapidation historique remonte aux Guerres médiques, en 479 av. J.-C. : l'Athénien Lycidès est lapidé par les participants à la Boulè (assemblée) quand il propose d'approuver la demande de reddition envoyée par le Perse Mardonios. Hérodote présente la lapidation comme un acte spontané de la foule en colère, mais chez Lycurgue, un siècle plus tard, il résulte d'un décret (psēphisma) pris formellement par les membres de l'Assemblée, qui retirent les couronnes symbolisant leur fonction avant d'y procéder. On a suggéré que les Athéniens avaient réinterprété a posteriori un lynchage en acte légal et rituel. Par la suite, la lapidation à Athènes est liée aux cas de trahison (prodosia) : ainsi, Alcibiade, cousin de l'Alcibiade compagnon de Socrate est condamné à mort en même temps que ce dernier pour la profanation des Mystères d'Éleusis. Il s'enfuit et rejoint les Syracusains, adversaires d'Athènes. Capturé à bord d'un vaisseau ennemi, il est lapidé immédiatement, sur ordre du stratège Thrasyllos.
Chez les Juifs
La lapidation est citée dans l’Ancien Testament et le Talmud comme peine capitale pour plusieurs crimes : l'adultère, l'adoration d'autres dieux, la désobéissance à ses parents, le blasphème ou l'évocation d'esprits. Elle est appliquée à plusieurs reprises, par exécution légale ou sommaire. Ainsi, Naboth est victime d'une fausse accusation de blasphème de Jézabel et meurt lapidé.
La lapidation est également évoquée par le Nouveau Testament : Jésus empêche celle d'une femme adultère et demande à ses accusateurs : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui lance la première pierre !». Le Talmud raconte que Jésus aurait failli subir la lapidation. Étienne le proto-martyr est le plus connu de toutes les personnes lapidées.
Chez les musulmans
Le Coran ne mentionne la lapidation dans aucun de ses textes. Par contre, les hadiths, lois islamiques, citent la lapidation comme peine d'adultère pour un homme marié ou une femme mariée ayant eu un rapport sexuel hors mariage avec pénétration, si et seulement si 4 témoins ont clairement vu la pénétration. Celui ou celle qui accusera un homme ou une femme d'adultère sans 3 autres témoins, est peiné de 100 coups de fouets pour avoir voulu salir la réputation d'un homme ou d'une femme.
Généralement, cette forme d'exécution est publique, le supplicié est jeté dans une fosse ou enterré jusqu’à l’épaule. À tour de rôle ou en groupe les exécutants jettent des pierres de la taille d'un poing jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'article 104 du code pénal iranien chiite précise : « Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux. Elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierre. La taille moyenne est choisie généralement afin de faire expier la faute par la souffrance ».
En outre, la lapidation de Satan est une cérémonie symbolique pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage appelé Hajj.
À l'époque contemporaine
La mort par lapidation est un supplice auquel recourent encore certains pays où est appliquée la charia : le Nigeria, l'Arabie saoudite, l'Iran, le Soudan, l'Afghanistan, le Pakistan, les Émirats arabes unis, le Yémen. Des cas de lapidation ont aussi été signalés au Kurdistan irakien et au Népal (commis par la guérilla maoïste népalaise). La condamnation à mort de Amina Lawal au Nigeria a été très médiatisée.
En août 2010, une pétition de personnalités françaises, ainsi qu’une concertation entre les membres de l'Union européenne, ont lieu afin d’empêcher la lapidation d’une Iranienne accusée d'adultère et complicité dans le meurtre de son mari, Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cependant, les charges retenues contre Sakineh sont complicité de meurtre, étant donné que les charges pour adultère ont été annulées, car l'adultère a été avéré par les proches, mais en aucun cas prouvé par 4 témoins occulaires. A ce jour, Sakineh encourt la peine de mort par pendaison.
En Arabie saoudite
En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation.
En Iran
Le droit positif
En Iran, la peine de lapidation est expressément prévue par le code pénal iranien dans les articles 99 et suivants. L'article 104 du Code pénal iranien dispose que les pierres doivent être assez petites pour ne pas tuer instantanément. Depuis 2002, une stricte application de la loi est demandée, la Cour suprême iranienne doit confirmer l'existence de toutes les conditions requises.
Selon Amnesty International, trois personnes ont été lapidées en 2006-2007, et en janvier 2008 neuf femmes et deux hommes condamnés à être lapidés attendaient l'exécution de leur peine.
Réaction du gouvernement iranien
Les autorités iraniennes nient utiliser la peine de lapidation ou condamner des mineurs et considèrent cela comme de la propagande occidentale. Nonobstant les lois spécifiques inscrites dans le code pénal iranien, et les faits avérés, certains responsables iraniens tentent de minimiser, en affirmant que même si une condamnation de lapidation est prononcée par une cour de justice, elle est annulée par une haute cour de justice.
Au Kurdistan irakien
En 2007, Du’a Khalil Aswad, une jeune fille de 17 ans membre d'une tribu de Yézidi, non musulmane, fut lapidée à mort au Kurdistan irakien à la demande de son oncle car celle-ci était tombée amoureuse d'un musulman. Ce lynchage qui en l'occurrence ne se réfère pas du droit musulman, a été fait en présence de policiers du gouvernement régional du Kurdistan autonome. Toute la scène a été filmée à l'aide de téléphones portables et diffusée sur Internet.
Lutte contre la lapidation
La lapidation est condamnée par de nombreux groupes, religieux ou laïques, pour des raisons diverses. Certains groupes, comme Amnesty International et Human Rights Watch, sont opposés à toute forme de peine de mort. Depuis 2005, le théologien musulman Tariq Ramadan lutte pour un moratoire sur la lapidation dans les pays musulmans où la situation est devenue catastrophique.
Cette lutte est réactivée en août 2010 par les réactions à la condamnation de Sakineh Mohammadi Ashtiani.
mardi 15 février 2011
lundi 14 février 2011
dimanche 13 février 2011
samedi 12 février 2011
de Gaulle et le Sionisme ...
SIONISME
Le sionisme est le mouvement politique créé pour favoriser l’établissement d’un Etat juif. Il est basé sur l’idée que les Juifs, où qu’ils vivent, constituent un même peuple. Il s’est développée en Europe à la fin du 19ème siècle en réaction à un climat de montée du nationalisme et du sentiment anti juif, notamment dans les régions sous l’autorité du tsar, où vivait le plus grand nombre de Juifs, mais aussi en France où l’affaire Dreyfus avait montré l’ampleur de l’hostilité envers les Juifs, même dans une démocratie moderne où, par comparaison, ils étaient assimilés. Parce qu’il définit le Juif non par son observance religieuse, par une langue, un lieu de naissance ou une culture mais par son lignage, le sionisme est une idéologie de la race.
Pour beaucoup des premiers sionistes, l’emplacement du futur Etat était sans importance ; parmi les régions envisagées figuraient l’Argentine et l’Ouganda. Le premier congrès sioniste mondial, organisé par Théodore Herzl et réuni en 1897 à Bâle en Suisse, opta pour la Palestine afin de s’appuyer sur la tradition religieuse selon laquelle à l’arrivée du messie, les Juifs seront rassemblés là bas et que le royaume de Dieu sera accompli pour l’ensemble de l’humanité.
La Palestine moderne
En 1868, 13 000 Juifs vivaient en Palestine qui comptait alors environ 400 000 habitants ; en majorité c’étaient des pèlerins aidés par des œuvres caritatives étrangères. En 1882, le baron Français Edmond de Rothschild, combinant philanthropie et investissement, commença à soutenir des colons juifs d’Europe orientale amenés en Palestine pour établir un système agricole sur le modèle de ce que les Français avaient mis en place en Algérie. Vers 1895, le nombre de juifs était passé à 50 000 ; ils parlaient le yiddish, l’arabe, le persan, le Géorgien et d’autres langues. L’hébreu était une langue liturgique que personne ne pratiquait dans la vie quotidienne. En 1907, les Juifs étaient seulement 80 000 pour une population totale de 700 000 habitants.
En 1917, Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, à la recherche de soutiens pour l’effort de guerre britannique au cours de la première guerre mondiale, fit une déclaration exprimant de la sympathie avec les démarches pour établir un foyer national juif en Palestine, alors sous contrôle britannique. Il annonçait également souhaiter qu’un tel foyer national ne lèse pas les intérêts de la majorité arabe. Les sionistes s’emparèrent de cette déclaration, l’interprétant comme signifiant un soutien à un Etat juif. A l’époque de la déclaration Balfour, les Juifs représentaient moins de 10 % de la population et possédaient 2,5 % du sol de la Palestine.
Le problème de la construction d’une société juive au milieu d’une écrasante majorité non juive sera connu sous l’expression de « conquête de la terre et du travail. » Les sionistes créèrent une société, le Jewish National Fund (JNF), qui achetait des terres au nom du peuple juif. Le JNF ne louait ces terres qu’à des Juifs qui n’étaient pas autorisés à les sous louer. Les baux du JNF prohibaient spécifiquement le recours à de la main d’œuvre non juive sur les parcelles lui appartenant. Dans certains cas, quand la terre avait été acquise auprès de gros propriétaires absentéistes, les agriculteurs arabes qui résidaient st travaillaient sur ces terres étaient expulsés. La démarche d’instauration d’un monopole juif s’étendit à l’industrie et les sionistes créèrent une institution, l’Histadrout, pour organiser les travailleurs Juifs et exclure les Arabes de la compétition avec eux sur le marché du travail.
Malgré ces politiques et les encouragements du gouvernement britannique, pendant les trente ans qui suivirent la déclaration Balfour la majorité des Juifs dans le monde manifestèrent peu d’empressement à s’installer en Palestine. Entre 1920 et 1932, seulement 118 000 Juifs s’établirent en Palestine, moins de 1 % de la population juive mondiale. Même après l’ascension d’Hitler, les Juifs européens n’optèrent pas pour la Palestine. Sur les 2,5 millions de Juifs qui fuirent l’Europe entre 1935 et 1943, à peine 8,5 %, environ 200 000 personnes vinrent en Palestine. Près de deux millions se rendirent en Union soviétique, 182 000 aux Etats-Unis et 67 000 au Royaume Uni - en dépit de quotas d’admission stricts dans ces deux derniers pays.
Les restrictions britannique et étatsunienne sur le nombre de Juifs admis à immigrer coïncidaient avec la politique sioniste énoncée par David ben Gourion, le premier chef de gouvernement d’Israël : « Si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié en les emmenant en Eretz Yisrael [le pays d’Israël], alors j’opterais pour la deuxième alternative. Car nous devons tenir compte non seulement de la vie de ces enfants mais aussi de l’histoire du Peuple d’Israël » (Brenner 1983, pp. 149 - 150). La politique d’attacher plus d’importance à l’instauration de l’Etat d’Israël qu’à la survie des Juifs (ce qui était cohérent avec le rejet de l’assimilation par les sionistes) conduisit les sionistes à collaborer avec les nazis (avec qui ils partageaient la conviction que les Juifs étaient une communauté raciale basée sur le sang) pour promouvoir l’émigration juive en Palestine.
LA NAISSANCE D’ISRAEL
Le triomphe du sionisme fut rendu possible par l’existence de millions de réfugiés à la fin de la seconde guerre mondiale, au maintien des restrictions sur l’immigration aux Etats-Unis et au Royaume-Uni ainsi qu’à la sympathie que s’étaient attirés les Juifs en tant que victimes des persécutions nazies. Après l’annonce par la Grande-Bretagne en 1947 de son intention d’abandonner son contrôle sur la Palestine, les Nations-Unies votèrent pour diviser la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe - accordant à l’Etat juif 54 % du territoire en dépit du fait que les Juifs ne possédaient pas plus de 7 % des terres. Malgré l’immigration de 75 000 Juifs en Israël entre 1945 et 1978, les Juifs restaient minoritaires dans le pays.
Avant même la proclamation de l’Etat d’Israël, les sionistes avaient commencé à expulser les habitants arabes. L’attaque contre Deir Yacine en avril 948, au cours de laquelle des forces paramilitaires sionistes sous le commandement du futur Premier ministre israélien Menahem Begin, massacrèrent plus de 250 civils Palestiniens, adressant aux autres le message qu’ils auraient intérêt à partir, est le meilleur exemple de la manière dont le transfert de population a été réalisé. Certains fuirent les bombardements aériens britanniques en appui direct aux Israéliens. Dans la guerre qui s’ensuivit, les forces sionistes entraînées et équipées par les Britanniques et d’un complément d’armement venu d’autres pays purent facilement l’emporter sur les forces surclassées en nombre et en équipement de Jordanie, d’Egypte et de quatre autres pays qui avaient déjà accepté la partition de la Palestine.
A la fin de la guerre, les sionistes contrôlaient plus de 80 % de la Palestine et plus de 750 000 Arabes avaient été expulsés de chez eux. Ces gens et leurs descendants sont constitutifs du problème des réfugiés Palestiniens - un quart de l’ensemble des réfugiés de la planète. Malgré les demandes répétées de l’ONU pour qu’ils soient autorisés à rentrer chez eux, le gouvernement israélien a refusé.
La fondation de l’Etat d’Israël a signifié la destruction par les sionistes de près de 400 villages arabes. Dans un célèbre discours devant les étudiants de l’Institut Israélien de Technologie d’Haïfa en 1969, Moshe Dayan, ministre Israélien de la défense de 1967 à 1974, avait déclaré : Des villages juifs ont été bâtis à la place des villages arabes. Vous ne savez même pas les noms de ces villages arabes et je ne vous le reproche pas car les livres de géographie n’existent plus. Non seulement les livres n’existent plus mais les villages arabes n’existent plus. Nahial a surgi à la place de Mahlul ; Kibboutz Gvat à la place de Jibra ; Kibboutz Sarid à la place de Huneifis et Kebar Yehusha à la place de Tal al-Shuman. Il n’existe pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’avait pas antérieurement une population arabe (Davis 1987, p. 108).
Le premier recensement de l’Etat d’Israël, réalisé en 1949, dénombrait 650 000 Juifs et 150 000 Arabes. La base juridique d’un Etat racial repose sur deux lois adoptées l’année suivante. La première, la Loi du Retour, permettait à tout Juif, de n’importe où dans le monde, d’avoir le droit d’immigrer en Israël et d’en acquérir la citoyenneté. La seconde fut la Loi sur les Biens des Absents qui confisquait les possessions des Arabes qui ne résidaient plus sur la terre dont ils étaient propriétaires. Les réfugiés arabes vivant à l’intérieur d’Israël furent qualifiés de « présents absents » avec interdiction de revenir dans leurs propriétés. Ceux qui tentèrent de le faire furent désignés comme des « infiltrés, » et certains furent tués au cours de ces tentatives. Les terres confisquées sont depuis devenues des terres domaniales israéliennes louées seulement à des Juifs et représentent la grande majorité des nouvelles colonies juives.
L’Etat d’Israël n’appartient pas, même en théorie, à ceux qui résident sur son territoire, mais a été défini par les juridictions israéliennes comme étant « l’Etat souverain du peuple juif, » où qu’il se trouve. En cohérence avec cette conception de soi, l’Etat n’a jamais défini ses frontières ni même déclaré l’existence d’une nationalité israélienne.
Avant même la proclamation de l’Etat d’Israël, les sionistes avaient commencé à expulser les habitants arabes. |
Selon le droit israélien, toute personne née d’une mère juive est juif, sauf conversion de cette personne à une autre religion. Le raisonnement qui amène cet écart par rapport à la loi judaïque est que ce genre de personnes affaiblit l’identité nationale juive à cause de leur tendance à se marier en dehors de la communauté juive. En même temps, l’Etat d’Israël désireux d’augmenter le nombre d’habitants loyaux, à étendu le droit au retour à des personnes qui ne sont pas de mère juive mais ont un lien avec l’identité juive par le mariage ou par transmission par filiation paternelle. Ce genre de personnes est enregistré comme étant « sous observation. »
De plus, quelques individus ont obtenu le statut de Juif après conversion au judaïsme et reconnaissance officielle de leur conversion. En Israël, Juif est une identité assignée. Parmi les avantages associés à ce statut, outre le droit à l’immigration et à l’acquisition de terres ; se trouvent la citoyenneté, l’accès au logement, les possibilités d’accès à l’éducation et à l’emploi, la participation à la vie politique et un traitement préférentiel par le système judiciaire.
Citoyenneté
Les Juifs qui immigrent en Israël deviennent automatiquement citoyens. Les Arabes qui veulent la citoyenneté doivent satisfaire à un certain nombre de conditions, à la discrétion au final, du ministère de l’Intérieur. Ceci s’applique également aux Arabes nés dans ce qui est maintenant Israël pour ceux qui ont résidé ailleurs, quelle que soit la durée de cette résidence. Les non citoyens arabes qui épousent des citoyens reçoivent seulement un statut de résident, pas la citoyenneté. Comme un universitaire l’avait affirmé, « la citoyenneté n’est presque jamais accordée à des non Juifs » (Adalah 1988, pp 24 - 28).
Logement
Le gouvernement israélien pratique ouvertement la discrimination pour le logement. La Cour suprême a statué qu’un Arabe qui voulait acquérir une maison dans un logement dans un quartier juif devait en être empêché par la voie légale sur la base que les appartements avaient pour fonction d’aider les Juifs à surmonter les effets de la discrimination au cours du mandat britannique. Les taux d’intérêts subventionnés par le gouvernement sont au moins inférieurs d’un tiers pour les Juifs que pour les non Juifs.
Les autorités restreignent le développement des villes arabes en leur refusant les permis d’extension tandis que des permis sont accordés à des villes juives peu peuplées. Des permis de construire sont couramment refusés aux Arabes et des obstacles sont mis en travers du chemin des Arabes quand ils cherchent à construire des maisons. Sur 429 localités désignées comme zones de priorité nationale A selon la loi de planification et de construction, seules quatre sont arabes.
En conséquence, les Arabes ont été contraints de vivre dans des secteurs surpeuplés d’agglomérations mixtes et dans des villes non reconnues ne disposant pas de services de base comme l’eau courante, le tout à l’égout ou l’électricité. Les habitants de ce genre d’endroits vivent sous la menace constante d’être expulsés et de voir leurs maisons démolies.
Education et politique familiale
Le pays gère ce qui est pour l’essentiel un système scolaire ségrégé. Des écarts significatifs existent entre les écoles juives et arabes à tous les niveaux, de l’école primaire à l’enseignement supérieur. Le ministère de l’Education exerce un contrôle sur le curriculum des écoles juives non religieuses et arabes tout en accordant l’autonomie aux écoles religieuses juives. Le curriculum, même dans les écoles arabes, met l’accent sur l’histoire et la culture juives et ignore l’histoire et la culture des indigènes palestiniens. Comme les Arabes ne servent pas dans les forces armées, ils ne sont pas éligibles pour des avantages financiers comme les bourses, les prêts et les allocations familiales accessibles à ceux qui servent dans l’armée. La Cour Suprême a cependant statué que le paiement de subsides à des étudiants Juifs qui fréquentent des écoles religieuses et sont exemptés de service militaire, tout en les refusant à des étudiants Arabes qui ne font pas l’armée, n’était pas discriminatoire.
Emploi
L’Histadrout est née en tant que combinaison d’une union syndicale et d’une société coopérative pour les travailleurs juifs. Pendant des années elle fut l’institution dominante de la société israélienne et a servi de base populaire pour le Parti travailliste au pouvoir. Ces dernières années, avec l’évolution de l’économie israélienne, l’Histadrout a perdu en importance mais son héritage demeure puisque les travailleurs juifs dominent dans les secteurs avancés de l’économie tandis que les travailleurs arabes constituent une couche inférieure. De plus les travailleurs arabes sont de plus en plus souvent remplacés pas des Thaïlandais ou des Philippins, partiellement en raison du renforcement de la résistance palestinienne.
Participation à la vie politique
Aucun parti qui conteste l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif n’a le droit de participer aux élections. Il est même contraire à la loi d’arborer des signes ou de chanter des hymnes d’organisations antisionistes. De plus, les grands partis ont pris clairement position pour qu’aucune coalition ne dépende du soutien de la communauté arabe (qui représente 20 % de la population), et aucune décision relative à l’avenir de l’Etat juif ne peut être adoptée sans une majorité juive au parlement. De la sorte, la minorité non juive est empêchée non seulement d’essayer de contourner son statut de seconde classe par des moyens parlementaires, mais même de mettre son poids dans la balance quand l’opinion juive est divisée.
Le système judiciaire
L’Etat ne fournit pas d’informations comparatives sur les sentences infligées aux Juifs et aux Arabes convaincus d’actes criminels, mais l’examen des archives judiciaires montre de grandes disparités dans les condamnations comme dans les inculpations. Les tribunaux israéliens ainsi que la Cour suprême ont statué avec constance que la discrimination entre Arabes et Juifs était légitime compte tenu de la création d’Israël en tant qu’Etat pour les Juifs. Dans un dossier caractéristique, un colon juif avait été condamné pour avoir tué un enfant arabe. Le juge l’avait condamné à une peine de prison de six mois avec sursis assortie d’un travail d’intérêt général. En réponse aux critiques, le juge avait déclaré, « C’est une erreur que de demander au nom de l’égalité, un même résultat et des sentences égales pour deux contrevenants qui ont des nationalités différentes et qui enfreignent les lois de l’Etat. La sentence qui dissuade l’un ne dissuade pas l’autre et sa communauté » (Adalah, pp. 17-21).
Les types de discrimination susmentionnés s’appliquent à l’intérieur de ce qu’on appelle la « Ligne verte » - qui délimite l’Etat d’Israël à sa fondation en 1948 (*). En 1967, Israël a occupé Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï et la bande de Gaza, restaurant [en l’occupant illégalement par la guerre - ndp ] l’intégrité territoriale de la Palestine qui avait été une unité administrative des siècles durant, d’abord sous les Ottomans puis par la suite sous mandat britannique. Après 1967, le système d’administration militaire mis d’abord en place en 1948, et qui avait été partiellement levé à l’intérieur d’Israël en 1966, fut imposé sur le reste de la Palestine qui fut ouvert à la colonisation juive avec des aides financières de l’Etat pour les colons.
Au début du XXIème siècle 500 000 Juifs résident en Cisjordanie. Ils vivent dans des cités fortifiées entourées de soldats et bénéficiant de leurs propres services collectifs et qui sont reliées à un réseau routier réservé aux Juifs. Les villes et villages arabes sont isolés les uns des autres par des centaines de check-points et des routes sur lesquelles les Arabes n’ont pas le droit de circuler. En 2002, le gouvernement israélien, invoquant le besoin d’assurer sa sécurité intérieure a commencé à construire une structure d’une dizaine de mètres de haut en béton et en barbelés qui sinue à travers la Palestine historique. Si en théorie cette barrière devait suivre la Ligne verte (sauf à Jérusalem-Est annexée officiellement par Israël), elle a donné l’occasion d’une nouvelle expansion de la colonisation juive. En 2003, le commandement militaire de la Cisjordanie a signé un ordre selon lequel toutes les terres situées entre ce mur et la Ligne verte étaient interdites à tous à l’exception des citoyens israéliens.
LA DEMOCRATIE EN ISRAEL
Depuis la fondation de l’Etat d’Israël, ses défenseurs ont eu du mal à concilier la réalité d’un Etat juif avec une conception de la démocratie. Certains ont traité le problème en rejetant la démocratie comme un but pour les non juifs. Parmi eux on trouve Ariel Sharon qui devint premier ministre en 2001 ; Sharon avait affirmé, « Nos grands parents ne sont pas venus ici pour bâtir un Etat démocratique. Ils sont venus pour bâtir un Etat juif. » D’autres ont nié la contradiction en insistant sur le caractère à la fois juif et démocratique de l’Etat. Pour ces personnes, l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie a posé de nouveaux problèmes idéologiques : si les Arabes qui vivent à l’intérieur de l’Etat d’Israël, où ils représentent 1/5 de la population, peuvent être considérés comme des citoyens de seconde zone, les 3,5 millions d’Arabes qui résident dans les territoires occupés après 1967 doivent être considérés comme une population sans Etat dépourvue de droits et de représentation politique.
Sous la pression de critiques internes et de l’opinion internationale, les autorités sionistes ont accepté le principe d’un Etat séparé sur une partie de la Palestine historique. Le problème est devenu alors de maximiser la superficie qui fera partie de l’Etat juif tout en réduisant au minimum le nombre d’indigènes Palestiniens à l’intérieur. A cette fin, les autorités sionistes ont continué à étendre la colonisation juive (pour conforter leurs revendications de terres supplémentaires dans l’anticipation d’un accord) tout en évinçant les indigènes palestiniens, en détruisant des villages et en rendant la vie difficile pour ceux qui restent sur place.
Les autorités se sont, depuis, retirées de Gaza, une bande de terre de 360 km2 où résident 1,4 million d’indigènes Palestiniens, essentiellement des réfugiés de 1948 ou 1967 et leurs descendants. Elles ont retiré 7500 colons Juifs (1,7 % de l’effectif total des colons dans les territoires occupés par Israël après 1967), mais ont laissé la région encerclée de clôtures de barbelés électrifiés et de tours de surveillance. L’ensemble de la circulation et du commerce vers et à partir de Gaza est contrôlé par Israël de même que l’espace aérien et les ressources en eau. Il existe même des plans pour une clôture maritime qui donnerait à Israël le contrôle total de la frontière maritime.
(*) - La Ligne verte n’est pas la frontière fixée par la résolution 181 du 29 novembre 1947 créant l’Etat d’Israël, laquelle prenait 54% du territoire palestinien, la Ligne verte, après la guerre de 1948, en recouvre 78%, comme l’indique la carte ci-dessous. (ndp)
Source : http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5605 samedi 27 décembre 2008
jeudi 10 février 2011
mercredi 9 février 2011
vendredi 4 février 2011
Guerre du Vietnam
11 décembre
Première intervention américaine au Vietnam Un porte-avion américain transportant deux escadrilles d'hélicoptères débarque à Saïgon. Pour la première fois l'armée américaine aide directement les sud-vietnamiens dans leur combat contre le guérilla communiste.
1963
11 juin
Un bonze bouddhiste s'immole par le feu Pour protester contre le régime dictatorial proaméricain du président vietnamien Ngô Dinh Diêm, un bonze bouddhiste se suicide par le feu à Saïgon (Vietnam du sud). D'autres immolations publiques suivront et les mouvements d'opposition seront sévèrement réprimés par le pouvoir. En novembre, un coup d'Etat renversera le gouvernement de Ngô Dinh Diêm qui sera fusillé. En 1964, les Etats-Unis décideront d'envoyer des troupes au Vietnam afin de s'opposer à l'avancée communiste.
1965
7 février
Après avoir fait évacuer les dernières familles américaines, l'US Air Force lance sa première offensive aérienne directe sur le Nord-Vietnam. Le but des Etats-Unis et du gouvernement sud-vietnamien est de mettre à mal les réseaux de ravitaillement en armes et en carburant des communistes du Nord. Ces bombardements marquent le début de la deuxième guerre d'Indochine. A partir du mois de mars, les marines américains arrivent de plus en plus nombreux au Sud-Vietnam.
1969
Mort de Hô Chi Minh En plein conflit avec les Etats-Unis, le président de la République démocratique du Vietnam, artisan de l'indépendance du pays et de l'instauration d'un régime communiste, meurt d'une crise cardiaque à Hanoi à l'âge de 70 ans. Hô Chi Minh, qui a vécu en France de l'âge de 27 ans à 34 ans, a créé le parti communiste indochinois en 1930 et proclamé l'indépendance et la fondation de la République démocratique du Vietnam en 1945, ouvrant neuf années de conflit avec la France, alors puissance coloniale. Après la défaite française de Dien Bien Phû, les accords de Genève (1954) acceptent le partage du Vietnam en deux États, le Nord et le Sud. Hô Chi Minh entame pourtant la "libération" du sud en se heurtant cettefois aux Etats-Unis qui soutiennent le régime de Saigon. En avril 1975, le nom de Hô Chi Minh est donné à la capitale du sud.A Washington une manifestation spectaculaire contre la poursuite du conflit au Viêt-nam réuni 250 000 personnes. La colère gronde en Amérique depuis la révélation faite par le "New-York Times" du massacre de plusieurs centaines de vietnamiens dans le village de My Lai, au sud du pays, par des soldats américains. Face aux accusations de crimes de guerre, des commissions d'enquêtes officielles seront envoyées à Saïgon afin de mener l'enquête. Mais le 26, l'armée américaine imposera à tous les inculpés de l'affaire de May Lai de garder le silence.
1966
29 juin
Premiers raids américains au Vietnam
Le président américain Lyndon Baines Johnson déclenche les premiers raids aériens sur le Vietnam du Nord. Les dépôts de carburants de Hanoï et de Haïphong sont bombardés. Le Vietnam a été divisé en 1954 et une guerre oppose le Sud, soutenu par les Etats-Unis, au Nord communiste dirigé par Ho chi-Minh. Les troupes américaines seront présentes au Vietnam jusqu'en 1975. Le pays sera réunifié en 1976.
1969
3 septembre
Mort de Hô Chi Minh En plein conflit avec les Etats-Unis, le président de la République démocratique du Vietnam, artisan de l'indépendance du pays et de l'instauration d'un régime communiste, meurt d'une crise cardiaque à Hanoi à l'âge de 70 ans. Hô Chi Minh, qui a vécu en France de l'âge de 27 ans à 34 ans, a créé le parti communiste indochinois en 1930 et proclamé l'indépendance et la fondation de la République démocratique du Vietnam en 1945, ouvrant neuf années de conflit avec la France, alors puissance coloniale. Après la défaite française de Dien Bien Phû, les accords de Genève (1954) acceptent le partage du Vietnam en deux États, le Nord et le Sud. Hô Chi Minh entame pourtant la "libération" du sud en se heurtant cettefois aux Etats-Unis qui soutiennent le régime de Saigon. En avril 1975, le nom de Hô Chi Minh est donné à la capitale du sud.
1971
3 mai
Gigantesque sit-in à Washington 500 000 manifestants (hippies, objecteurs de conscience et vétérans) se sont retrouvés dans la capitale fédérale américaine pour dénoncer la guerre du Vietnam commencée en 1964. Les forces de l'ordre procèdent à l'arrestation de 7 000 personnes, remplissant les prisons du district de Columbia et même un stade. Le président Richard Nixon s'efforcera de mettre fin à l'engagement américain au Vietnam. En 1973, les accords de Paris arrêteront les hostilités, sans régler vraiment le sort du Sud-Vietnam.
8 juillet
Jane Fonda débarque au Nord Vietnam
L'actrice américaine effectue un séjour de deux semaines à Hanoï pour dénoncer la politique américaine au Vietnam. Sur "Radio Hanoï" elle exhortera les G.I américains à cesser les bombardements sur le Nord Vietnam. Elle ira même jusqu'à à monter sur le siège d'un canon anti-aérien nord-vietnamien coiffée d'un casque militaire. L'action de Jane Fonda au Vietnam sera violemment dénoncée par la classe politique américaine qui verra en elle le symbole de l'antipatriote.
1973
27 janvier
Vietnam : signature des accords de Paris
Un accord de cessez-le-feu est signé à Paris entre les Etats-Unis et le Nord-Vietnam. L'action des négociateurs, Lê Duc Tho pour le Vietnam et Henry Kissinger pour l 'Amérique, met fin à 10 années de guerre. L'accord prévoit le retrait des forces américaines dans un délai de 60 jours. En échange de quoi, Hanoï s'engage à libérer tous ses prisonniers. Mais le problème vietnamien n'est pas réglé pour autant : si l'Amérique se retire du conflit, les communistes du Nord et l'armée Sud-Vietnamienne continueront à s'affronter jusqu'à la défaite du Sud, en 1975.
Un accord de cessez-le-feu est signé à Paris entre les Etats-Unis et le Nord-Vietnam. L'action des négociateurs, Lê Duc Tho pour le Vietnam et Henry Kissinger pour l 'Amérique, met fin à 10 années de guerre. L'accord prévoit le retrait des forces américaines dans un délai de 60 jours. En échange de quoi, Hanoï s'engage à libérer tous ses prisonniers. Mais le problème vietnamien n'est pas réglé pour autant : si l'Amérique se retire du conflit, les communistes du Nord et l'armée Sud-Vietnamienne continueront à s'affronter jusqu'à la défaite du Sud, en 1975.
1973
29 mars
Les derniers GI quittent le Vietnam
Le dernier marine rentre aux Etats-Unis tandis que le gouvernement d'Hanoï libère les prisonniers de guerre américains. Conformément aux accords de paix signés à Paris le 27 janvier, les forces américaines disposaient de 60 jours pour se retirer du Sud Vietnam.
1975
30 avril
La capitulation de Saïgon
Le gouvernement du Sud-Vietnam capitule après l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saïgon. La capitale du Sud-Vietnam est rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien. Le pays, divisé au cours de la 1ère guerre d'Indochine contre les Français en 1954, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste de Hanoï.
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