jeudi 13 janvier 2011

Les caméras pour surveiller les rues de Paris


Un millier de caméras scruteront bientôt les rues de Paris. Les dernières autorisations administratives viennent d’être obtenues pour ce plan de vidéoprotection. Les travaux débutent.

Souriez, vous allez être filmé dès cette année ! Elaboré par la préfecture de police, le plan de vidéoprotection pour Paris prévoit d’installer 1000 caméras dans les rues de la capitale d’ici à la fin 2012. Au moins 250 d’entre elles seront implantées avant la fin 2011. Ce plan a obtenu l’aval de la commission départementale des systèmes de vidéosurveillance en novembre.


Ce coup de tampon administratif a permis à la préfecture de police de publier, il y a quelques jours, des arrêtés fixant, arrondissement par arrondissement, les emplacements des futures caméras. Si ces implantations étaient en grande partie déjà connues, elles sont désormais définitives. Au final, les caméras seront placées dans les zones les plus sensibles : Champ-de-Mars, square Louise-Michel (butte Montmartre), place du Châtelet, place Vendôme…

2 500 policiers seront formés

A l’exception du XVIIIe (75 caméras), les arrondissements plutôt cossus (VIIe, VIIIe et XVIe) sont ceux qui seront le plus dotés de moyens de vidéosurveillance. Les travaux d’installation ont déjà été lancés. « Ils ont commencé dans quelques commissariats. Par contre, ceux sur la voie publique débuteront en février », explique Didier Martin, préfet, secrétaire général pour l’administration de la préfecture de police de Paris.

Au total, une cinquantaine de terminaux permettant de visualiser les images seront créés et mis à la disposition des forces de l’ordre. Les commissariats d’arrondissement en seront équipés. Les images des caméras de la préfecture de police seront enregistrées et stockées pendant trente jours.

Mais avant cela, les travaux s’annoncent longs : mise en place de fibre optique, création de pylônes pour fixer les caméras… Et ils s’accompagnent d’un gros travail de formation. « Nous devons former cette année 2500 policiers à ce nouveau matériel », détaille le préfet Didier Martin. Et de préciser : « Ils seront les seuls à pouvoir accéder aux images et ils devront s’identifier avec une carte à puce. Leurs interventions seront donc tracées. »

Selon la préfecture, ces policiers pourront suivre en direct des actes délictueux et, si besoin, basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux RATP et SNCF. Le système pourra-t-il être exploité à d’autres fins que la surveillance de la voie publique comme les infractions routières (feux rouges grillés par exemple) ? « Ce n’est pas le cœur du nouveau dispositif. Il n’a pas été conçu dans cet esprit, assure Daniel Martin. Mais il est aussi étudié pour être à la pointe des évolutions technologiques et législatives. »

La préfecture de police disposait déjà d’une centaine de caméras de vidéosurveillance, auxquelles vont s’ajouter 1 000 autres appareils, répartis dans toute la capitale.


Et la liberté dans tout ça ?
http://www.syti.net/BigBrother.html

Notre liberté est en permanence sous haute surveillance électronique. Les technologies informatiques ont permis d'augmenter ce que les spécialistes appellent notre "traçabilité". Nos activités, nos conversations, nos goûts et nos centres d'intérêts laissent des traces dans les multiples systèmes informatiques qui gèrent notre vie quotidienne. Toutes ces données sont collectées, centralisées et mémorisées par des organisations publiques ou privées qui peuvent connaitre à tout moment le "profil" de chaque individu.

Fichiers informatiques, téléphones portables, internet, association de la carte de crédit et du code barre, réseau Echelon, voici les moyens par lesquels notre liberté est devenue très surveillée...

Les fichiers
Les fichiers des administrations et des sociétés privés rassemblent de nombreuses données personnelles sur des millions de citoyens ou de consommateurs. Ces données sont inoffensives tant qu'elles sont éparses, réparties dans de multiples systèmes informatiques. Mais en utilisant des techniques familières aux pirates informatiques, des "organisations" qui s'en donnent les moyens peuvent facilement pénétrer ces systèmes, afin de collecter et centraliser toutes ces informations.

De nombreuses sociétés fondées ces dernières années (principalement aux Etats-Unis) sont spécialisées dans la collecte d'informations individuelles, officiellement à des fins commerciales. Mais ces fichiers privés commencent à rassembler des millions de profils individuels très précis de consommateurs répartis dans l'ensemble des pays occidentaux. Les informations de ces fichiers sont vendues à quiconque souhaite les acheter.

La carte de crédit associée au code-barre
Les dépenses effectuées avec une carte de crédit permettent de retracer nos déplacements, mais aussi de connaitre très précisément les produits achetés par une personne.

Pour optimiser la gestion des stocks et la comptabilité, les systèmes informatiques des magasins mémorisent de façon conjointe les numéros de carte et les codes-barre des produits achetés. Si par exemple le produit est un livre, le code barre permet de savoir QUEL livre, et ainsi de connaitre le profil culturel ou politique de l'acheteur.

L'association du code-barre et du numéro de carte de crédit signifie l'association automatique de produits identifiés avec des consommateurs identifiés.

Les téléphones portables
Tout le monde sait qu'avec un récepteur de type scanner (dont l'usage est illégal mais dont la vente est autorisée), il est très facile pour n'importe qui de réaliser des écoutes téléphoniques sur les portables.

Ce que l'on sait moins, c'est que le portable permet de localiser à tout moment son propriétaire, même hors-communication, en position de veille.
1984, de George Orwell.

Car pour recevoir un appel, il est techniquement indispensable que les systèmes de l'opérateur puissent localiser l'abonné, pour déterminer la cellule locale qui lui transmettra l'appel. Les téléphones portables émettent donc en permanance un signal pour indiquer leur présence aux cellules les plus proches.

Le téléphone portable est donc un véritable collier électronique. Un collier volontaire, et payé par celui qui le porte.

Le réseau Echelon
Le réseau Echelon est un système automatisé d'écoute des communications, quel que soit leur support: téléphone, fax, eMail, satellites.

Le réseau Echelon a été mis en place depuis 20 ans et dans le plus grand secret par 5 pays anglo-saxons: les Etats Unis, la Grande Bretagne, le Canada, l'Australie, et la Nouvelle Zelande. Le réseau Echelon est principalement gérée par la NSA, l'agence de renseignement électronique américaine.

L'idée géniale d'Echelon est d'utiliser les technologies de reconnaissance vocale pour repérer automatiquement des mots-clés dans les conversations écoutées. Les mots-clés à repérer sont choisis par les officiers d'Echelon en fonction de l'actualité et des objectifs du moment.

La technique d'écoute étant automatisée, un très grand nombre de communications dans le monde peuvent être enregistrées et traitées chaque jour. Seules les communications contenant les mots-clé sont sélectionnées pour une écoute humaine.

Echelon peut ainsi analyser 2 millions de conversations par minute. Chaque jour, Echelon intercepte 4,3 milliards de communications, soit presque la moitié des 10 milliards de communications échangées quotidiennement dans le monde.

L'existence de ce réseau n'a été révélée par les médias qu'en 1998, à l'occasion d'un rapport du Parlement Européen, qui reprochait à Echellon de violer "le caractère privé des communications de non-Américains, dont des gouvernements, des sociétés et des citoyens européens".

La vidéosurveillance
Toujours sous le prétexte de la sécurité, les caméras de surveillance se multiplient dans la plupart des villes. Rien qu'en Grande-Bretagne, on compte plus de 4 millions de caméras de surveillance, installées dans les rues, les gares, le métro, devant les édifices publics ou les immeubles. A ces caméras s'ajoutent les appareils photo des radars automatiques sur les routes. Techniquement, rien n'empêche qu'ils soient utilisés pour une identification systématique de tous les véhicules.

L'identification des individus dans une foule est désormais possible en raccordant les caméras à des logiciels de reconnaissance des visages. Ces logiciels sont capables d'identifier simultanément de multiples visages dans une foule en les comparant avec des visages dont l'image est stockée dans une base de données. Ainsi, le processus de surveillance peut être entièrement automatisé, et donc systématisé.

Dans un premier temps, l'image des caméras sera comparée avec les visages des personnes fichées par la police: terroristes, criminels, malfaiteurs, mais aussi militants politiques ou syndicaux, journalistes, etc. Avec la généralisation des cartes d'identité biométriques, le visage de chaque personne sera enregistré numériquement dans une base de données. Dans un futur proche, le visage de chaque citoyen pourra être identifié par les caméras de surveillance et il sera possible de suivre entièrement le déplacement d'une personne donnée dans une ville (l'ordinateur passant automatiquement d'une caméra à l'autre afin de la garder toujours présente sur l'écran).

Une fonction encore plus dangereuse est actuellement intégrée dans les logiciels d'analyse des images. Aux Etats-Unis et en Europe, des centres de recherche travaillent à la mise au point de logiciels qui permettent d'identifier des "comportement suspects" d'individus dans une foule, et de transmettre automatiquement une alerte avec localisation aux policiers. Le logiciel permet de distinguer des personnes qui convergent et se rassemblent en un lieu, une personne qui dépose un objet à terre (qui peut donc potentiellement être une bombe), un rôdeur qui s'arrête et change de trajet continuellement au lieu de marcher régulièrement dans une direction précise, ou encore une personne dans un hall qui semblerait attendre à l'écart.

On peut imaginer les conséquences des alertes déclenchées par ce type de logiciel. Tous ceux qui ont un comportement un tant soit peu différent du "troupeau" risqueront d'être abattus par des policiers ayant l'ordre de tirer directement à la tête pour éviter tout risque d'attentat, comme ce fut le cas à Londres en Juillet 2005 (lorsque des policiers anti-terroristes à Londres avaient exécuté de 6 balles dans la tête un innocent identifié à tort comme terroriste potentiel).

On peut aussi imaginer les utilisations qui seront faites de ce logiciel dans les entreprises, pour épier et analyser les moindres faits et gestes des salariés.

Les puces RFID
Les puces RFID sont incorporées par les multinationales dans certains de leurs produits pour en assurer la traçabilité. La puce permet ensuite de localiser le produit pendant sa distribution, mais aussi après son achat.

La puce RFID étant identifiée au moment du passage à la caisse du supermarché, elle peut être associée à la carte de crédit ou au chèque de l'acheteur, et donc à son identité. Chaque produit acheté devient ensuite un "mouchard électronique" qui permet de localiser son utilisateur.

Par ailleurs sur certaines versions de la RFID, les dessins formés par les circuits de la puce sont assez étranges, avec une sorte de croix gammée, ou un quadruple "Tau" (un symbole franc-maçon que l'on retrouve dans l'excellent film "Equilibrium").

La puce a déjà été utilisée notamment par Gilette, pour "tracer" ses rasoirs jetables. Elle est fabriquée par une société américaine dénommée... Matrics, ainsi que par les sociétés japonaises NEC et Hitachi. Elle a été inventée par Gemplus, une société française rachetée par des investisseurs américains.

Les puces RFID mesurent un peu moins de 1 millimètre. Malgré cette miniaturisation, elles intègrent une mémoire de 1 kbit et une antenne qui émet dans la bande de fréquence des 2,5 GHz.

Internet
Il n'y a pas plus transparent que le réseau internet. Avec les logiciels adéquats, n'importe qui peut pister les informations consultées par un internaute. L'utilisateur d'internet est par ailleurs facilement identifiable grâce aux données personnelles stoquées par le navigateur et le système. Les données sur notre identité sont "interrogeables à distance", ainsi que le contenu du fameux fichier "magic cookie". Ce fichier garde la trace de certains sites visités qui y inscrivent des informations afin d'identifier les utilisateurs et mémoriser leur profil.

De plus, depuis les attentats du 11 Septembre 2001, la plupart des pays occidentaux ont adopté des lois qui autorisent la surveillance de l'ensemble des communications sur Internet: les mails, mais aussi les sites visités, les pages consultées, le temps passé sur chaque site, ou encore les participations à des forums. Les informations mémorisées sont extrêmement détaillées, beaucoup plus que ne le nécéssiterait la lutte contre d'éventuels terroristes. Par contre, les informations recueillies correspondent exactement à ce qui serait nécéssaire pour établir le "profil" de chaque citoyen.

Microsoft et Intel
La palme du Big Brother électronique revient incontestablement à Microsoft, avec son système Windows et son navigateur Internet Explorer, qui renferment un numéro d'identification de l'utilisateur, le GUID (Globally Unique Identifier). Ce numéro d'identification est ensuite inscrit dans tous les documents créés avec les applications de Microsoft Office. Il peut être consulté à distance par Internet grâce à des commandes spéciales prévues par Microsoft.

Le système Windows et Internet Explorer intègrent d'autres commandes spéciales qui permettent de sonder le contenu du disque dur de l'utilisateur, à son insu, durant ses connexions à Internet. Microsoft a reconnu l'existence de ces commandes spéciales et du GUID.

Selon un rapport réalisé en 1999 pour le ministère français de la Défense, il existerait des liens entre Microsoft et les services de renseignements américains, et des membres de la NSA travailleraient dans des équipes de Microsoft. Ce rapport parlait aussi de la présence de programmes espions ("back-doors") dans les logiciels de Microsoft.

De son coté, Intel a également placé un numéro d'identification consultable à distance dans les puces Pentium III et Xeon.

Les attentats du 11 Septenbre 2001 ont été le prétexte à une vaste opération de rédution des libertés publiques. En Novembre 2002, un nouveau pas a été franchi par George W. Bush, au nom de la "sécurité intérieure". L'administration Bush va établir un système de surveillance baptisé "Total Awareness Information System", qui va légaliser ce qui se pratique déjà illégalement depuis quelques années.

Le système aura pour fonction d'explorer toutes les bases de données de la planète pour réunir toutes les informations sur la vie privée de l'ensemble des citoyens américains, et probablement aussi des citoyens de tous les pays du monde. Plus rien de ce que nous ferons et lirons ne sera ignoré par ce super Big Brother: email, fax, communication téléphoniques, comptes bancaires, soins médicaux, achats de billets d'avion, abonnements à des journaux ou magazines, consultations de sites web...

Le futur porte-monnaie électronique
Le porte-monnaie électronique, actuellement en phase de test, est appelé à remplacer totalement l'argent liquide. Sous forme de carte à puce, ce porte-monnaie mémorisera également des données sur notre identité. Outre le fait d'être un nouveau mouchard électronique de nos déplacements et nos achats, le porte monnaie électronique combiné avec la disparition de l'argent liquide rendra les individus totalement dépendants des moyens de paiement électroniques.

Dès lors, une future dictature mondiale n'aura qu'à "débrancher" un individu gênant dans les systèmes informatiques, et celui-ci n'aura plus la possibilité d'acheter de quoi se nourrir ou se déplacer.

Pour ma part, ce n'est pas le peuple qu'il faudrait surveiller de prêt, mais ceux qui nous filment.


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